Riche historiquement, ce pays a connu bien des tourments durant toute son Histoire !

Un coup aux mains des Illyriens puis des Grecs, des Romains, des Avars, des Français, des Hongrois, des Vénitiens, des Ottomans, des Autrichiens… la Croatie n’a cessé d’être sous le joug de puissances extérieures qui façonnèrent à la fois la culture mais également la physionomie de ce petit pays des Balkans.

Néanmoins l’esprit croate demeure et puise sa force à travers les siècles et les différentes influences culturelles extérieures.

Les toutes premières traces de l’homme sur cette terre remontent à environ 30 000 ans lorsque l’homme de Néandertal arpentait les collines de la Slavonie. Mais c’est au premier millénaire avant J.-C. que l’on voit s’installer et se constituer le premier vrai peuple croate : les Illyriens. Ils vont avoir une grande domination sur les Balkans (leur territoire s’étendait sur l’actuelle Slovénie, Croatie, Serbie, Kosovo, Monténégro et Albanie) et ceux pendant plusieurs siècles avant que les conflits entre eux et les Grecs qui avaient établis des comptoirs sur la côte adriatique n’amènent à leur chute. C’est à partir de 229 av. J.-C. que ce déclin commence réellement, lorsque la reine illyrienne Teuta tenta de s’emparer de plusieurs colonies grecques, ce qui poussa ces derniers à entrer en guerre avec le soutien militaire de la superpuissance Romaine. Les Illyriens tiendront jusqu’en 168 av. J.-C. avant que Rome ne prenne possession de leurs territoires et n’en fasse par la suite un protectorat romain indépendant, nommé Illyricum. Ce protectorat sera divisé en deux provinces : la Pannonie (qui comprenait l’actuelle Slovénie, le Nord de la Croatie, de la Bosnie, une partie de l’Autriche, de la Slovaquie, de la Hongrie et de la Serbie) et la Dalmatie (partie comprise entre la Pannonie au Nord et la Macédoine et la Grèce au Sud).

L’Empire Romain va façonner le pays Croate avec la construction d’un formidable réseaux de routes menant à la Mer Egée, à la Mer Noire et au Danube, facilitant ainsi l’essor du pays par le commerce. Aujourd’hui encore, l’on peut admirer de nombreux vestiges de cette période, en particulier en Istrie avec l’Amphithéâtre de Pula, et surtout à Split qui a su conserver l’un des vestiges romains les mieux conservés au monde : le Palais de Dioclétien (Empereur Romain né près de Salone vers 244. Après s’être distingué en tant que chef militaire, il devient empereur en 285 et il marquera l’Empire de son empreinte en instaurant les prémisses de la subdivision de l’Empire Romain en deux parties administratives distinctes qui deviendront près d’un siècle plus tard, en 395, L’Empire Romain d’Occident (dont fera partie la Croatie) et l’Empire Romain d’Orient, appelé également Empire Byzantin).

Après la chute de l’Empire Romain d’Occident en 476, les tribus « barbares » vont s’implanter dans la région et en particulier les Avars, un peuple nomade venu d’Asie Centrale et connu pour leur brutalité. Mais ils vont se heurter à la puissante Byzance qui mettra un terme à leur expansion et gardera le contrôle de plusieurs villes côtières dont Zadar, Split ou encore Raguse (Dubrovnik), ainsi que les îles de Hvar et de Krk.

S’en suit d’une nouvelle invasion, cette fois française ! Les troupes de Charlemagne étendent son immense empire vers l’Est et atteignent la Dalmatie en l’an 800. Ce sont eux qui vont christianiser cette province en baptisant de gré ou de force les païens Croates. Le basculement vers la religion Catholique va profondément marquer l’identité de la Croatie qui, encore aujourd’hui, comptent près de 88% de sa population comme catholiques.

Les siècles suivants vont être une succession de prises de pouvoirs de la part des Vénitiens, qui s’implanteront sur les côtes adriatiques de la Dalmatie et de l’Istrie, et des Hongrois qui prendront le contrôle des terres et renommeront, par ailleurs, la Pannonie, Slavonie. Pendant que les Hongrois, puis par la suite les Autrichiens (qui botteront hors d’Europe Centrale les Ottomans au terme du traité de Sremski Karlovci en 1699, soit après trois siècles de dominations Turcs sur les Balkans) instaurent un véritable pouvoir et contrôle cette région comme faisant partie intégrante de leur Empire ; les Vénitiens, eux, utilisent leurs possessions croates comme de simples terres de ressources naturelles et économiques. Les Vénitiens assoient leur domination sur les Croates en déboisant leurs possessions afin de construire leur flotte et en imposant des prix bas sur l’huile d’olive, le vin, le sel, le poisson ou encore les figues, profitant ainsi aux acheteurs vénitiens et appauvrissant les marchands et producteurs locaux.

Pendant un court laps de temps, la Croatie redevient Française avec la victoire de Napoléon à Austerlitz contre les forces Autrichiennes en 1805. Les Français, bien qu’ils ne soient pas appréciés des Croates, vont redynamiser le pays en construisant des routes, des hôpitaux, en reboisant les collines dénudées, en luttant contre l’illettrisme de la population à travers la création d’écoles primaires et secondaires, ainsi que d’une Université à Zadar.

La fin du XIXe siècle et le XXe siècle seront marqués par la volonté indépendantistes des peuples des Balkans qui dans un premier temps, au sortir de la Première Guerre Mondiale, vont se constituer en royaume uni, appelé Yougoslavie (1929), et dont la capitale sera Belgrade. Mais cette association de différents peuples (Slovénie, Croatie, Bosnie, Serbie, Monténégro) sous la même bannière est explosives. La répartition des pouvoirs n’est pas égalitaire entre chaque nation constituant cette entité et les Serbes profitent de leur supériorité pour instaurer des réformes monétaires qui leurs sont bénéfiques, au détriment des autres pays et en particulier des Croates. C’est d’ailleurs chez les Croates que la volonté indépendantiste va être la plus marquée. On voit se constituer l’Oustacha, un mouvement de libération inspiré de Mussolini, qui fera assassiner le roi Alexandre Ier de Yougoslavie à Marseille, en 1934, lors d’une visite officielle en France. Et, durant la Seconde Guerre Mondiale, elle prendra la tête des institutions croates grâce aux Allemands. Les Oustachi se démarqueront par leur cruauté envers les peuples juifs, Roms et particulièrement envers les Serbes à qui ils vouaient une véritable haine, ils prévoyaient « d’en tuer un tiers, d’en expulser un tiers et d’en convertir un tiers au catholicisme » (Les Serbes sont des Chrétiens Orthodoxes). On estime à plusieurs centaines de milliers le nombre de Serbes morts.

Mais la Yougoslavie va demeurer et ceux jusque dans les années 1990 et ça grâce en partie à Tito, de son vrai nom, Josip Broz. Communiste convaincu, il va s’insurger contre les nazis durant la Seconde Guerre Mondiale et va s’accorder les faveurs des Alliés qui vont lui envoyer, à lui et ses partisans, des armes qui lui permettront de prendre le contrôle d’une partie de la Croatie en 1943 et de pouvoir, par la suite, entrer dans Belgrade le 20 octobre 1944, avant l’Armée Rouge, et d’être proclamé premier ministre. Il restera au pouvoir jusqu’à sa mort en 1980 et apaisera quelque peu les tensions en interdisant toute opposition et en assurant une représentation équilibrée aux échelons supérieurs du gouvernement.

Après la mort de Tito, les tensions interethniques vont s’accroître jusqu’à la rupture en 1991 lorsque la guerre éclate entre les peuples Yougoslaves. Bien que les Nations Unies tentèrent de mettre un terme à cette guerre, les massacres vont se perpétuer de part et d’autre du champs de bataille, en Croatie, en Bosnie et en Serbie tout particulièrement. Il faudra attendre 1995 et les Accords de Dayton pour que la paix revienne et que les frontières de la Croatie soient établies.

Aujourd’hui, la Croatie se démarque pour ses paysages somptueux et son attrait touristique qui ne fait que grandir.

Le climat en Croatie diffère en fonction de l’endroit où l’on se positionne :

• • • le long de la côte Adriatique, c’est le climat méditerranéen qui s’impose avec des hivers doux, aux alentours de 10°C, et des étés chauds et secs qui avoisinent les 30°C. Au printemps, les températures sont agréables, entre 20°C et 25°C aux mois de mai et juin et l’air est plus sec. C’est la meilleure période pour visiter le pays car en plus d’une météo clémente et agréable, l’affluence des touristes n’atteint pas encore à son paroxysme ce qui permet de mieux s’imprégner de la culture croate et de mieux profiter de ses centres d’intérêts. Quant à la température de la mer, elle varie entre 14°C l’hiver et 25°C l’été. Et durant les mois de juin à septembre, la température est en moyenne de 24°C, ce qui est fort agréable pour une baignade ;
    • tandis qu’à l’intérieur des terres, le climat est de type continental et se caractérise par des hivers plus rudes (5°C en journée dans la capitale, Zagreb) et des étés chauds plus humides (27°C dans les plaines) ce qui occasionne des orages.